Sarkosy et le piratage numérique....

Voici le début du discours prononcé, vendredi 23 novembre, par Nicolas Sarkozy à l'occasion de la remise du rapport Olivennes sur le téléchargement illicite.

En bleu foncé: Tautologue 1er...
En bleu clair: Titi le Terrible...

"Mesdames, Messieurs,"

Monsieur le président de la république.

"La protection du droit d’auteur, la préservation de la création, la reconnaissance du droit de chaque artiste, de chaque interprète, de chaque producteur de voir son travail normalement rémunéré, c’était un engagement important de ma campagne présidentielle."

La protection du droit a la culture, la préservation de la liberté de choix, la reconnaissance des droits de chaque mélomanes, de chaque lecteur, de chaque cinéphiles de pouvoir accéder à des œuvres non produites par des entreprises mercantiles, c'est un engagement essentiel dans toute société libérale et pour tout homme d'état.

"Depuis trois ans, j’ai répondu présent chaque fois qu’il a fallu faire prévaloir le droit légitime des auteurs et de ceux qui contribuent à leur expression, sur l’illusion et même sur le mensonge de la gratuité."

Depuis trois ans, vous avez été absent chaque foi qu'il a fallu faire prévaloir le droit légitime de ce ceux que vous appellez "consommateurs" et de ceux qui contribuent à leurs libertés, sur l'illusion de l'offre et sur les mensonges de l'industrie culturelle.

"Musique, cinéma, édition, presse, arts graphiques et visuels… tout est aujourd’hui disponible et accessible partout, sur la toile de l’internet, chez soi, au bureau, en voyage. C’est bien sûr une richesse, une chance pour la diffusion de la culture. Pour autant, jamais nous n’avons été aussi proches d’un « trou noir », capable d’engloutir et d’assécher cette richesse et ce foisonnement créatif."

Musique alternative, cinéma libre, édition personnelle, presse citoyenne, arts graphiques et visuels en devenir ne sont souvent disponibles et accessibles que sur la toile de l’internet, chez soi, au bureau, en voyage. C'est bien sur un manque a gagner pour la distribution de certains produits culturels marquetés à l'envie. Pour autant, jamais nous n’avons été aussi loin d’un « trou noir », capable d’engloutir et d’assécher cette richesse et ce foisonnement créatif.

"Le clonage et la dissémination de fichiers à l’infini ont entraîné depuis cinq ans la ruine progressive de l’économie musicale, en déconnectant les œuvres de leur coût de fabrication, et en donnant cette impression fausse que tout se vaut, que tout est gratuit."

Le clonage d'artistes et l'inflation des campagnes marketing ont entrainé depuis vingt ans la ruine progressive de la diversité musicale, en déconnectant le succès du talent de l'artiste, et en donnant cette impression fausse que tout se vend, que tout est "produit".

"Avec le développement du très haut débit, le cinéma risque de subir le même sort que la musique : d’ores et déjà, près de la moitié des films sortis en salles en France sont disponibles en version pirate sur les réseaux "peer to peer", et le marché de la vidéo a commencé à décroître avant même d’atteindre sa maturité. Le livre pourrait à son tour être brutalement menacé avec l’arrivée du livre électronique."

Avec le développement du très haut débit, le cinéma vas se démocratiser autant que l'est la musique: d'ores et déjà, près de la totalité des œuvres auto produites dans le monde sont disponibles en version "libre" sur les réseaux "peer to peer", et l'offre de la vidéo commence a s'étoffer d'artistes et producteurs qui auparavant n'auraient jamais rencontrés leurs public. Le livre sera à son tour boosté par l'arrivée du livre électronique.

"C’est à une véritable destruction de la culture que nous risquons d’assister. C’est également à une négation du travail, cette valeur capitale qui au cœur des problèmes de la France d’aujourd’hui et au cœur des solutions."

C'est à un véritable épanouissement de la culture que nous allons assister. C'est également à une reconnaissance de la liberté de penser, cette valeur capitale qui au cœur des problèmes de notre démocratie d'aujourd'hui et au cœur des solutions.

"Aujourd’hui, un accord est signé, et je veux saluer ce moment décisif pour l’avènement d’un internet civilisé. Internet, c’est une "nouvelle frontière", un territoire à conquérir. Mais Internet ne doit pas être un "Far Ouest" high-tech, une zone de non droit où des "hors-la-loi" peuvent piller sans réserve les créations, voire pire, en faire commerce sur le dos des artistes. D’un côté, des réseaux flambant neuf, des équipements ultra-perfectionnés, et de l’autre des comportements moyenâgeux, où, sous prétexte que c’est du numérique, chacun pourrait librement pratiquer le vol à l’étalage."

Aujourd'hui, un complot est signé, et je veux dénoncer ce moment significatif pour l'avènement d'un internet censuré. Internet, c'est une "porte" sur le monde, un territoire libre où il n'y a plus de sans-papiers. Mais internet ne dois pas devenir un "royaume" privatisé où des modèles économiques en déclin peuvent imposer leur modèle, voire pire, en faire un monopole sur le dos de l'économie de marché. D'un coté, un nouveau modèle économique se dessine, et de l'autre des comportements moyenâgeux et corporatistes, où, sous prétexte qu'il y a des manques à gagner, personne ne pourrait librement consommer autre chose qu'issu de leurs boutiques.

"On dit parfois que quand personne ne respecte la loi, c’est qu’il faut changer la loi. Sauf que si tout le monde tue son prochain, on ne va pas pour autant légaliser l’assassinat.[...]"

On dit parfois que quand personne n'achètes un produit, c'est qu'il faut changer de produit. Sauf que si tout le monde boycotte un distributeur, on ne vas pas pour autant légaliser le retrait des distributeurs concurrents.

Lisez l'intégralité du discours de Sarko, c'est édifiant...


1 commentaire:

Unknown a dit…

clopz@free.fr
salut titou clic sur mon lien